
La religion, opium du peuple?
Un contenu proposé par Protestinfo
Publié le 18 octobre 2013
Auteur : Anne-Sylvie Mariéthoz
Une étude soutenue par le Fonds national suisse (FNS), réalisée auprès de 5387 recrues, l’affirme. Réactions contrastées de deux théologiens.
«La dépendance à l’égard de Dieu, on l’a beaucoup fustigée en parlant «d’opium du peuple». On l’a souvent présentée comme une forme d’aliénation», relève Lytta Basset, professeure de théologie pratique à l’Université de Neuchâtel et accompagnatrice spirituelle. «Mais tant mieux! Réjouissons-nous si la vie spirituelle, l’enracinement dans une foi, permet au contraire de trouver de la joie de vivre et du sens.»
La théologienne se dit «peu surprise par cette découverte» et trouve qu’elle fait écho à son expérience. Parmi les personnes qu’elle accompagne, elle voit bien que pour beaucoup, «la vie a été tellement écrasante et déstructurante – et l’est encore!- qu’elles auraient très bien pu toutes basculer dans l’alcool, la drogue ou une autre addiction.» Or personne, quel que soit son vécu, n’est à l’abri de ressentir un vide à un moment donné, «un manque qu’il faut combler par la recherche de sensations», remarque-t-elle. […]