
Le cadeau des entrepreneurs en 2016 : 200 000 emplois
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Publié le 14 mars 2017
Auteur : Yves Buchsenschutz
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Information du mois dernier : la France a créé en 2016, 200.000 emplois marchands nets supplémentaires. Ce chiffre nous parait sujet à caution et de toute façon une goutte d’eau dans un désert, puisque nous avons 6 millions de chômeurs véritables , dont plus d’un million de plus depuis le début du dernier quinquennat. Il est cependant intéressant de se pencher sur les conséquences en chaine de cette amélioration, faible pourtant, sur les grands équilibres (budget, dette, déficit de l’État). Cela donne en effet une idée stupéfiante de ce que serait l’état de notre pays si nous avions 6 millions d’emplois marchands de plus, au même niveau que le Royaume-Uni et l’Allemagne.
De la nécessité des emplois marchands
Un emploi « marchand » est un emploi créé par la société civile par opposition à l’État, et qui va cotiser et remplir la lessiveuse nationale https://entrepreneurs-pour-la-france.org/Libres-propos/La-lessiveuse-de-Bercy, tout le contraire d’un emploi public qui lui va la vider. Il correspond fondamentalement à la création d’un produit ou d’un service qui sera acheté par un client qui a décidé de dépenser tout ou partie de ce que la collectivité et /ou l’État lui laisse de son salaire pour se le procurer « de son plein gré ». Il s’agit en fait du total des emplois privés ainsi que des emplois marchands des entreprises publiques.
Ce que rapportent ces nouveaux emplois marchands : un résultat ébouriffant
Livrons-nous maintenant à un petit exercice d’arithmétique : je partirais de l’exemple étudié dans l’article cité ci-dessus lequel correspond à peu près à la moyenne des revenus marchands français en 2016. Dans ce cas, le salarié marchand était rémunéré à hauteur d’un salaire brut de 3.200 euros par mois ; il ne touchait en fait en net que 2.320 euros et coûtait à son entreprise 4.840 euros. L’écart entre ces deux derniers chiffres : 2.520 euros est en fait la somme des cotisations « sociales » tant salariales que patronales qui vont aller alimenter la machine collective de l’État, nationale, locale, ou hospitalière, pour simplifier, mais qui correspondent bien à l’ensemble des dépenses collectives à financer. […]