
Le plaisir des bains
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Publié le 17 juillet 2013
Auteur : Laure Salamon
Des Quatre Cents coups (Truffaut) à De l’autre côté (Fatih Akin), en passant par La Planète des singes (Schaffner) ou Mort à Venise (Visconti), une multitude de films se termine au bord de la mer, sur la plage.
« Il y a deux façons de regarder le littoral, explique Jean-Didier Urbain, anthropologue et professeur à l’université Paris-Descartes. Soit c’est un commencement, d’où je pars vers un ailleurs, soit c’est la fin, le finistère là où finit la terre, et après c’est le néant. Ces deux imaginaires cohabitent et selon l’époque l’un ou l’autre prend le pas. » La plage n’a pas toujours été un lieu de villégiature plébiscité par le plus grand nombre. Les toutes premières baignades remontent au XVIIIe siècle, uniquement réservées à la bonne société. « Les aristocrates venaient jusqu’à l’eau en roulotte pour ne pas montrer leur nudité. Ils se baignaient avec raffinement, toujours avec un moniteur et un costume sophistiqué », détaille Jean Corneloup, sociologue des sports de nature au laboratoire Pacte de Grenoble et maître de conférences à l’université de Clermont-Ferrand.
L’hiver sur la Côte d’Azur
À partir du XVIIIe et au début du XIXe siècle, la médecine confère à l’eau un caractère thérapeutique. L’eau froide est vertueuse, elle soigne. Ce nouvel usage vient d’Angleterre et notamment de Brighton. En France, les bourgeois se rendent l’hiver sur la Côte d’Azur pour une cure d’air et l’été en Normandie pour une cure thermale, à Dieppe ou Deauville. […]
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