C’est un procès très médiatisé qui se tient à Lyon depuis le lundi 7 janvier et qui devrait s’achever ce mercredi 9 janvier. Comparaissent en effet le cardinal Barbarin et cinq autres personnes, dont deux évêques : Maurice Gardès, ancien vicaire général du diocèse de Lyon, et Thierry Brac de La Perrière, mais aussi Régine Maire, le père Xavier Grillon et Pierre Durieux, ancien directeur de cabinet de l’archevêque. Tous sont accusés de non-dénonciation de Bernard Preynat, ce prêtre coupable d’actes de pédophilie à l’encontre de plus de 70 scouts dont il avait la charge. Les accusés étaient au courant de ses agissements, alertés par d’autres prêtres, des victimes ou leurs familles. C’est donc bien la culture du secret dans l’Église catholique qui est ici en procès. D’où vient-elle et pourquoi est-elle si prégnante ?

Hors du cadre du confessionnal

D’où vient cette culture du secret ? Hervé Legrand, dominicain, professeur à l’Institut catholique de Paris, explique son origine première par le souci de […]