
Le récit de Daniel Larribe, otage libéré
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Publié le 6 novembre 2013
Quelles étaient vos conditions de détention ?
Daniel Larribe : Nous étions gardés par un groupe de sept à quatorze moudjahidines [combattant de la foi au nom du Djihad, ndlr], qui avaient deux véhicules, un chef et un imam. Tous les deux mois, il y avait un changement d’équipe. Nos gardiens avaient entre 20 et 30 ans, parfois, ils étaient plus jeunes, ce pouvait être des adolescents de 15 ans. Nous communiquions avec eux, mais c’était le strict minimum. Nous étions un peu à l’écart, dans notre coin. On nous fixait un périmètre de promenade, le long de rivières asséchées. Nous avions le droit de remonter de 100 ou 200 mètres en amont et en aval. Nous avions quelques consignes comme l’interdiction de nous couper la barbe. Certains de nos gardiens parlaient quelques mots de français, et nous, nous avons appris quelques mots de tamachek, la langue des Touaregs, ou d’arabe. Par la suite, nous avons eu des gardiens anglophones, venus du Nigeria ou du Ghana. D’autres étaient hispanophones, des Sahraouis des îles Canaries. Nous n’avons jamais rencontré de gardes français, même si on nous a dit qu’il y en avait. […]
Photo : © Alfredo Salazar
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