
L’imaginaire de la fin du monde
Un contenu proposé par Réforme
Publié le 5 novembre 2015
Auteur : Frédérick Casadesus
Durant les années soixante-dix, une plaisanterie potache prétendait qu’à la fin du monde il faudrait fuir chez les Soviétiques parce qu’ils avaient cent ans de retard. Aujourd’hui, les destinations changent : la Lune ou Mars. Qu’importe… L’angoisse demeure qu’une catastrophe, un jour, emporte tout. À l’occasion des rencontres organisées le 7 novembre sur le thème de la fin du monde à l’Institut protestant de théologie de Paris, Réforme a voulu faire le point sur cette inquiétude vieille comme l’humanité.
Commençons par définir une expression bien connue mais plus complexe qu’il n’y paraît. « Le mot “fin” désigne d’une part la cessation d’une existence ou d’un processus, d’autre part ce vers quoi l’on tend, qui donne sens à la totalité d’une démarche, analyse le philosophe Philippe Gaudin. Le terme de “monde” évoque à la fois tout ce qui existe, l’univers, et le domaine terrestre, humain, par restriction même une civilisation. Penser la fin du monde oblige à tenir ensemble des notions très différentes, à suivre en géologue des strates enchevêtrées pour appréhender toute la richesse du paysage. » […]
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