À quelques jours du second tour du scrutin qui verra s’affronter Emmanuel Macron et la candidate RN Marine Le Pen, les deux anciens présidents, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont déclaré qu’ils voteront en faveur du président sortant. En meeting à Marseille le 16 avril, Emmanuel Macron a promis des réponses écologiques en cas de réélection. Un appel du pied aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Yannick Jadot notamment. Deux jours plus tôt, Marine Le Pen était à Avignon où elle a une nouvelle fois défendu son credo : la lutte contre l’immigration.

Nicolas Sarkozy votera pour Emmanuel Macron

Il est sorti du silence. Le 12 avril, deux jours après le résultat du premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il votera en faveur d’Emmanuel Macron au second tour, rapporte Le Monde. “Je voterai pour Emmanuel Macron parce que je crois qu’il a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais, parce que son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités, parce que son engagement européen est clair et sans ambiguïté”, écrit l’ex-chef de l’État dans un communiqué.

François Hollande, aussi 

Idem pour l’ancien président François Hollande, qui a appelé à voter Emmanuel Macron, sur le plateau de TF1, le 14 avril : “L’essentiel c’est la France, sa cohésion, son avenir européen, son indépendance. J’appelle les Français à voter Emmanuel Macron compte tenu des enjeux”. Et d’ajouter, selon le Huffpost : “Si Marine Le Pen arrivait à l’Élysée, il y aurait trois remises en cause fondamentales” : nos valeurs, l’appartenance de la France à l’Union européenne, du système d’alliance”.

À Marseille, Macron l’écologiste 

Samedi 16 avril, Emmanuel Macron était en meeting à Marseille, où il a tenté de séduire l’électorat jeune ayant massivement voté pour Jean-Luc Mélenchon, notent Les Échos“Nous avons entendu deux messages. Le premier, celui qu’une bonne partie de nos compatriotes nous ont fait entendre le 10 avril : un message fort pour mettre l’environnement au cœur de notre campagne et dans l’avenir de la France”, a lancé le président sortant. Il a assuré que l’écologie sera au cœur du prochain quinquennat en cas de réélection : son prochain Premier ministre sera directement chargé de la “planification écologique”, a-t-il promis.

À Avignon, Marine Le Pen veut “faire barrage” à l’immigration

Deux jours avant le meeting du président sortant à Marseille, la candidate RN Marine Le Pen était au parc des expos d’Avignon. Elle a lancé vouloir “faire barrage à une immigration qui met en péril l’équilibre de nos systèmes sociaux et justifie une dépense d’énergie dont la société aurait besoin dans d’autres projets”. Elle a ajouté souhaiter “renouer avec une ambition, celle de rendre à la France sa place, celle d’une France respectée pour sa bienveillance”. Sur place, précise Libération, des militants n’avaient pas les mots tendres, comme Jérôme, 64 ans : “Il faut qu’elle passe, il y en a marre.” De quoi ? “Des Maghrébins et des Arabes. On se fait agresser, c’est un scandale, dit-il. Macron, il faut le raser, il faut lui couper la tête et les couilles, et lui foutre dans la bouche. Je dis ce que je pense. Si jamais c’est lui qui passe au second tour, ça sera un bain de sang. Il faut que les Français sortent dans la rue et rendent le sang par le sang.” Glaçant…

Consultation : les soutiens de Mélenchon voteront massivement blanc 

Plus de 215.000 personnes ont participé à la consultation en ligne lancée auprès des soutiens du candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon, écrit France Inter. Et les résultats sont tombés : 37,6% d’entre elles ont indiqué vouloir voter blanc ou nul au second tour de l’élection présidentielle le dimanche 24 avril, 33,4% pour Emmanuel Macron et 28,9% souhaitent s’abstenir. Le vote Marine Le Pen ne faisait pas partie des réponses possibles. Pour rappel, celui qui a récolté près de 22% des suffrages au premier tour avait appelé à “pas donner une seule voix à Madame le Pen”. Pour autant, “le résultat de cette consultation n’est pas une consigne donnée à qui que ce soit”, précise un texte publié avec ce résultat.