
Quand les femmes défendent les droits de l’homme
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Publié le 19 janvier 2015
Auteur : Marie Lefebvre-Billiez
Quand elles se sont enfin rencontrées à la maison du barreau de Paris le 7 mars, les cinq célèbres avocates défenseurs des droits de l’homme, venues du monde entier, se sont rendu compte du lien quasi organique qui les unissait : « Nous travaillons jour et nuit sur des dossiers pleins de sang et de violence, nos équipes sont formées de jeunes femmes qui élèvent aussi des enfants, bref, nous n’avions pas le temps de venir ici pour cette conférence », annonce avec humour et sérieux Karinna Moskalenko, avocate russe qui a obtenu en 2002 la première condamnation de son pays par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Au barreau de Paris, elle était accompagnée de Shirin Ebadi, avocate iranienne, prix Nobel de la paix, Valdênia Paulino, surnommée la « justicière des favelas » au Brésil, Christina Swarns, militante contre la peine de mort aux États-Unis, et Alba Cruz, défenseur des plus défavorisés au Mexique.
« Justice raciale »
Malgré leurs emplois du temps chargés, elles ont répondu à l’invitation de Christiane Féral-Schuhl, bâtonnier de Paris, pour animer une conférence le 8 mars, journée de la femme, sur leur combat en tant qu’avocates pour les droits de l’homme, que beaucoup préfèrent désormais appeler « droits humains ». Car l’expression née en 1789 désigne au masculin une réalité qui concerne tout le monde : homme, femme et enfant. Cinq cents participants étaient inscrits à la conférence, précédée la veille d’une rencontre avec la presse. […]
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