
Vers une Église catholique plus collégiale
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Publié le 4 décembre 2013
Auteur : Laure Salamon
Le 26 novembre, le pape François a publié une lettre d’exhortation apostolique à l’attention de l’ensemble de l’Église catholique. Ces deux cent quarante pages présentent une synthèse de la réflexion du pape sur l’évangélisation d’où le nom de « Evangelii gaudium », « la joie de l’Évangile ».
Au fil des trois cents paragraphes, le pape revient également sur sa place dans l’Église. Il ne souhaite pas se mettre au-dessus des autres évêques. Le théologien jésuite Henri Madelin rappelle qu’il a l’habitude de parler de son ministère comme celui de l’évêque de Rome. Dans le paragraphe 16, le pape François explique : « Je ne crois pas non plus qu’on doive attendre du magistère papal une parole définitive ou complète sur toutes les questions qui concernent l’Église et le monde. Il n’est pas opportun que le pape remplace les épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques qui se présentent sur leur territoire. En ce sens, je sens la nécessité de progresser dans une “décentralisation” salutaire. »
En refusant de présenter des stratégies toutes faites ou des paroles qui limitent la pensée ou l’action, le pape François donne un autre cap à sa fonction. Pour Agnès von Kirchbach, pasteure de l’Église protestante unie de France et membre du groupe des Dombes, lieu de recherche et de prières entre théologiens catholiques et protestants, « ce changement fait contraste avec certaines prises de parole d’autres papes, souvent difficiles à comprendre. Il ne s’agit pas de se positionner comme étant au-dessus du peuple de l’Église. Là, le pape François atteste qu’il s’est mis à l’écoute de tous. » […]
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