13 mars 2013. Je regarde à la télévision la présentation du nouveau pape. Le commentateur, qui comprend mal le latin, annonce que le pape élu est le président de la Conférence épiscopale italienne. Au bout de quelques minutes, il corrige son erreur, il avait confondu Gagnasco et Bergoglio. Manifestement, ce dernier ne figurait pas sur les fiches qu’il avait préparées… cette élection est une surprise.

Pour un protestant, la fonction ne garantit rien. Un pape se juge à son comportement et à ses paroles, non à son titre. Cependant, nous pouvons reconnaître à Jorge Bergoglio une vraie autorité spirituelle pour trois raisons : éthique, politique et prophétique.

D’un point de vue éthique, c’est un homme qui vit ce qu’il croit. Quand il accueille des enfants, quand il lave les pieds d’un prisonnier, quand il va à Lampedusa, quand il salue un handicapé, il ne fait pas de la communication – il le faisait déjà alors qu’il était inconnu –, il habite sa compréhension de l’Évangile. […]