
5 questions à Koen Geens
Un contenu proposé par Relief
Publié le 20 août 2018
Lire directement l’article sur Relief
La sobriété du protestantisme me séduit. Toutes les chinoiseries en grande pompe des rites catholiques peuvent être très irritantes. J’ai été profondément ému quand j’ai visité l’église Saint-Thomas de Leipzig où Jean-Sébastien Bach a travaillé comme maître de chapelle. Cette sobriété s’accompagne parfois d’une austérité qui convient un peu moins à un Flamand. J’ai été surpris par l’œuvre de Stefan Zweig concernant la grande sévérité de Calvin à Genève : « Conscience contre violence » (1936). Je savais déjà qu’une religion pouvait devenir trop radicale et pouvait dégénérer en la plus terrible des inquisitions mais je ne m’attendais pas à ce que le calvinisme puisse montrer des traces de radicalisme. Quoiqu’il en soit, si j’étais né au nord de Moerdijk, je serais peut-être devenu un protestant décomplexé.
Quel est votre rapport à la foi (protestante) ?
Pour certains, croire est une grâce qui vous tombe dessus soudainement et qui s’entretient tout au long de la vie tant par de l’attention que par la prière. Pour beaucoup, ce sont des traditions familiales et des rituels quotidiens que l’on connaît depuis l’enfance et qui finissent par s’ancrer profondément en nous. Toutefois, le fait que Dieu est amour est bien plus important que […]