
« Chaque confession doit combattre ses propres démons »
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Publié le 20 janvier 2015
Auteur : Antoine Nouis
Les vœux du président de la République aux responsables religieux ont eu lieu le 7 janvier. Comment la rencontre s’est-elle déroulée ?
Ce fut un moment très intense. Le président a indiqué aux responsables religieux qu’il comptait sur eux pour la concorde nationale et j’ai pu lui dire combien le protestantisme était touché au nom de son attachement à la liberté de conscience. J’avais pris l’initiative d’écrire un texte qui a été lu à la sortie. Cela a donné une image d’unité de toutes les religions. Nous nous sommes retrouvés le lendemain à la Grande Mosquée de Paris au sein du CRCF (Conférence des responsables de culte en France). Nous nous sommes interrogés sur la suite à donner aux travaux de cette conférence. Jusqu’à maintenant, elle était surtout un lieu de concertation amical et fraternel mais, au vu de l’actualité, nous nous savons appelés à un travail commun.
Reporters sans frontières a annoncé un appel aux religions pour qu’elles fassent une déclaration officielle en faveur du droit au blasphème.
En France, la loi de la République s’applique et le délit de blasphème n’existe plus depuis longtemps. Je ne voudrais pas qu’une corporation se situe en surplomb de la société, même Reporters sans frontières. D’abord parce qu’ils ne sont pas les seuls. Nous disons depuis longtemps que le blasphème est une notion qui doit être combattue. Il faut travailler ensemble là-dessus. Ce n’est pas avec des slogans qu’on traite un problème.
Les religions ne peuvent pas dire qu’elles ne sont pas concernées. C’est au nom de Dieu que les terroristes ont tué…
Je ne suis pas d’accord avec cette analyse. Nous avons devant nous des terroristes qui sont manipulés par une idéologie islamo-fasciste qui n’est pas la religion musulmane. […]
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