
Farouk Hammo, pasteur à Bagdad
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Publié le 29 septembre 2014
Auteur : Albert Huber
Terrible nouvelle en ce premier jour de la conférence du Caire : au centre de Bagdad, une femme et sa petite fille ont été déchiquetées par la bombe d’un attentat-suicide. Les deux victimes étaient des paroissiennes du pasteur Farouk Hammo…
Sexagénaire au regard serein et affable, l’homme est empreint d’une réelle dignité. Issu d’une vieille famille chrétienne de la capitale, il aura traversé bien des épreuves dans sa vie. Quand, ingénieur géologue, il décide, en 1983, d’étudier la théologie, en pleine guerre Irak-Iran, il lui faudra attendre un an l’autorisation du président Saddam Hussein en personne pour sortir de son rang de haut fonctionnaire. Pour ses nouvelles études, sans la moindre bourse, il s’exile en Australie avec sa famille. Au bout de cinq ans, il est face à un impossible retour. Après l’invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, l’ambassade d’Irak ferme en Australie : pas question d’obtenir un visa de retour.
Il s’installe sur les rives du Pacifique et ne rejoindra Bagdad qu’en 2010. Il est alors nommé pasteur de la paroisse protestante presbytérienne du centre de la capitale, dans une Église reconnue officiellement par l’État. D’une trentaine à son arrivée, les paroissiens passent à près d’un millier en l’espace de quelques années. […]
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