
« Il faut que des voix s’élèvent contre l’injustice »
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Publié le 10 octobre 2016
Auteur : Stéphanie Billeter
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Après cinq ans à la tête du Bureau vaudois de l’égalité, des résultats concrets sur la violence domestique et un dossier fourni sur l’égalité salariale, Magaly Hanselmann prend en main les projets de l’EPER.
Vous avez travaillé à Amnesty International, au CSP, créé le Bureau vaudois de l’intégration avant de diriger le Bureau de l’égalité et le mois prochain l’EPER. L’engagement est-il s’inscrit dans votre ADN ?
Magaly Hanselmann: Sans doute oui ! Très tôt j’ai eu beaucoup de mal à supporter les injustices, les exclusions. Mon principe fondamental est : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ». J’ai toujours essayé de comprendre dans quelle situation sont les personnes, d’aller à leur rencontre. Pour moi, l’intégration, c’est aussi aller vers l’autre. Semer la bonne parole, ce n’est pas pour moi. Les solutions ne se trouvent pas en nous, mais dans le dialogue.
N’avez-vous jamais ressenti de lassitude, l’envie de baisser les bras ?
Au contraire! Je pense qu’il y a des personnalités qui s’épanouissent plus ou moins dans l’adversité, ce qui est mon cas ! Certaines personnes au discours xénophobe oublient les êtres humains au bout de la chaîne. Il est important qu’il y ait des voix qui s’élèvent. Je suis par exemple frappée par l’image du requérant, celle d’un homme seul avec une forte propension à la délinquance. Je me suis rendue à Vallorbe, où j’ai reçu des témoignages de femmes, de familles, de familles monoparentales. Et le plus souvent, c’est par le travail que les mères accomplissent que se fait l’intégration.
Quel va être votre gros défi à l’EPER ?
L’un des grands défis sera la mise en œuvre des dernières modifications de la loi sur l’asile. […]