
« Les Églises réformées romandes ont des trésors de spiritualité à faire découvrir aux alémaniques »
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Publié le 14 janvier 2013
Auteur : Samuel Ramuz
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ProtestInfo: Simon Butticaz, le département de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS) qui vous emploie vise à resserrer les liens entre les Églises. Est-ce bien raisonnable quand on sait que la FEPS compte en son sein des Églises aussi différentes que le mammouth bernois et des Églises microscopiques comme Obwald et ses 2800 paroissiens?
Simon Butticaz: Depuis août, je découvre surtout une ignorance réciproque entre les régions linguistiques du protestantisme suisse. Notre département Églises, encore en construction, doit donc avant tout valoriser les projets novateurs existants et les faire connaître. Et de ce point de vue, les Romands n’ont pas à rougir face à leurs coreligionnaires alémaniques. Bien au contraire! Leur créativité est inversement proportionnelle à leur nombre.
Pourquoi?
A cause d’une sécularisation plus avancée. Les cantons où le protestantisme reste majoritaire sont – rappelons-le – tous outre-Sarine avec Berne, Schaffhouse et Appenzell Rhodes extérieures. Du coup, sur la question du culte par exemple, plusieurs Églises membres ont pris le taureau par les cornes et mis sur pied des centres de compétences. A l’image des Vaudois avec leur service vie communautaire et cultuelle ou de l’Université de Zurich et son centre de développement communautaire. Je pourrais aussi pointer les projets d’Églises de ville échafaudés ici ou là: la Fusterie à Genève, les lieux phares vaudois, l’Église Sihlcity à Zurich, etc. […]