
Les pasteurs à temps partiel
Un contenu proposé par Christianisme Aujourd'hui
Publié le 5 juin 2018
Auteur : Rachel Gamper
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Il saute dans le train de banlieue: une heure de trajet pour atteindre le lycée parisien où il enseigne les sciences physiques au niveau BTS (post-bac). Son premier cours démarre à huit heures et il enchaîne toute la journée jusqu’à dix-huit heures. Il prend ensuite le métro pour se rendre à l’étude du mardi dans son Église. En route, il passe en revue ses notes rédigées le soir précédent, un peu oubliées au fil des expériences en électricité avec ses élèves. Oui, car Albert Xandry occupe un poste dans l’Éducation nationale tout en étant pasteur. Sa vie est un véritable marathon, heureusement accompagné par « un bon collège d’anciens pour partager la charge ».
Un double statut avantageux
Pasteur. Dans l’imaginaire collectif, ce terme fleure bon l’écoute, les visites aux souffrants, la méditation, l’enseignement de la Parole de Dieu et le moteur à la fois spirituel et visionnaire d’une assemblée. Quel rapport donc avec l’exercice d’un métier séculier à temps plein? Alors que certains pasteurs sont rémunérés par l’Etat (Suisse, Alsace/Lorraine) ou reçoivent un salaire fixé par une union d’Eglises, d’autres dépendent du budget – souvent modeste – de la communauté qu’ils servent. […]