Cette exposition voulue par la FEP est le fruit des rencontres entre la photographe Karine Bouvatier et les personnes, âgées ou jeunes, qui font vivre chaque jour les liens intergénérationnels au sein des associations du réseau de la Fédération.

Intergénérationnel, quel est ce mot bizarre et peu utilisé ? Les relations entre générations consécutives (parents-enfants) se caractérisent aujourd’hui par une dimension de relative grande proximité (il existe en effet les concernant des liens familiaux encore puissants et vivants). Par contre, les relations intergénérationnelles qui concernent communément les générations éloignées (plusieurs dizaines d’années entre elles) connaissent des qualités de relations affaiblies, qui parfois se rompent. Il en résulte alors un appauvrissement des échanges sociaux, dont les conséquences sont connues : difficulté de transmission, perte de repères de part et d’autre, isolement des groupes, rupture de la parole et de l’échange, dépréciation de l’expérience, ignorance des histoires et oubli de l’histoire…

Ce sont quelques-uns de ces fléaux sournois, qui désagrègent le « vivre-ensemble », et auxquels la FEP a modestement souhaité s’attaquer en produisant une exposition itinérante intergénérationnelle. Elle a été conçue pour s’adresser à tous les publics : ceux bien entendu des « extrémités », ceux qui se parlent mal ou ne se parlent plus, mais aussi aux générations intermédiaires, passeurs essentiels de ce lien.

Une exposition pensée comme un outil d’animation

L’exposition utilise plusieurs modes d’expression et de narration : la photo, qui cherche par le geste artistique et visuel à sensibiliser, émouvoir, permettre de reconnaitre et de s’approprier, et le texte, qui fait appel à la mémoire, à la réflexion, au savoir. Les deux modes, servis par une mise en scène douce et appropriée, se rencontrent autour de petites boites, mettant en volume quelques histoires parlant des relations..

L’exposition est utile à la fois pour animer les établissements intéressés, pour attirer familles et visiteurs, inviter les médias locaux à s’intéresser à cette problématique. Ce peut être l’occasion pour les animateurs des établissements d’organiser des visites, prévoir débats et conférences, interpeller les conseils de vie sociaux comme les partenaires civils (écoles, institutions, groupes citoyens), ou imaginer des événements festifs tournant autour de ce thème.