
Que ton règne vienne
Un contenu proposé par Les cahiers de l'École pastorale
Publié le 7 juin 2015
Auteur : Richard Gelin
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Le lecteur de Que ton règne vienne aura la délicatesse d’être attentif à l’article indéfini pluriel du sous-titre : Des évangéliques tentés par le pouvoir absolu. Ce n’est pas l’intention de Philippe Gonzalez de réduire la complexe mosaïque évangélique à l’un de ses courants particuliers.
Néanmoins, ayant esquissé une « anthropologie du croire », Gonzalez pose la thèse d’une vulnérabilité du monde évangélique à l’extrémisme (p. 25). Toute conviction portant le risque d’un excès dans ses manifestations, admettre une vulnérabilité peut être une sage attitude préservant d’y céder. Est-ce une spécificité évangélique ? N’est-ce pas le danger propre à toute conviction ? Tous sont menacés ; tous n’y cèdent pas !
Le terme « Évangélique » est victime d’un « kidnapping » sémantique. Ce qui fut un courant d’attachement à une compréhension orthodoxe de l’Évangile, traditionnellement transversal aux dénominations protestantes donc avec une diversité d’expressions liturgiques, est aujourd’hui de plus en plus médiatiquement présenté comme une sorte de nouvelle dénomination : « l’Évangélisme ». […]