Avec l’allure d’un vieux livre de photo, Puisqu’il faut des hommes raconte l’histoire d’une plaie ouverte. Il montre à quel point la guerre peut cous changer. Jusqu’à quel point ?
Parfois, il est des secrets qu’il vaut mieux taire. 1961 – Joseph revient d’Algérie. Pour les habitants du village, il n’est qu’un planqué qui officiait dans un bureau plutôt que sur les zones de combat, un lâche qui a esquivé les durs travaux de la ferme. Personne ne lui pardonne d’avoir abandonné sa famille, alors que son frère est cloué sur une chaise roulante, victime d’un accident de tracteur pendant son absence. D’enfant du pays, Joseph revient en paria. Heureusement, l’honneur du village est sauf : le fils du cafetier, lui, s’est battu en Algérie. Mais quand il revient à son tour de la guerre et révèle aux habitants le secret de Joseph, l’invraisemblable vérité éclate au grand jour.
L’album est suivi d’un dossier sur le stress post-traumatique.