Intervenante :
Erica Carlson est professeur de physique à l’Université de Purdue aux Etats-Unis. En 2000, elle a obtenu un doctorat en physique de l’Université de Californie. Ses recherches en physique théorique se concertent sur la transmission de phases électroniques vers des matériaux quantiques. En 2015, elle est élue membre de l’American Physical Society. Ses derniers projets de vulgarisation scientifique sont disponibles (en anglais) sur les liens suivants wondrium.com/understanding-the-quantum-world et youtube.com/QuantumCoffeehouse

L’intersection de la foi et de la science

Erica Carlson explique comment sa passion pour la science a commencé dès son enfance, inspirée par des moments passés avec son père à observer les étoiles. Plus tard, lorsqu’il a posé des questions sur la Bible et la science à son église, il a été confronté à l’idée qu’il devait choisir entre les deux. Cependant, après des années de recherche et de prière, Erica Carlson affirme qu’il n’y a pas de contradiction entre la science et la foi chrétienne. Il souligne : « Dieu connaît la science, et il n’y a pas de contradiction entre Dieu et la science. » Selon lui, cette dichotomie est une fausse construction, et il est possible d’aimer et de comprendre à la fois Dieu et la science.

Les défis scientifiques et philosophiques

Erica Carlson aborde les deux grandes crises qu’il voit dans la science sans Dieu : la mort thermique de l’univers et l’absence de libre arbitre. La mort thermique de l’univers, prévue par les lois de la thermodynamique, signifie que l’univers finira par atteindre un état où toute énergie utilisable sera dissipée. Cette perspective rend l’univers sans Dieu futile, car il aboutit à une fin inévitable et froide.

Quant au libre arbitre, Carlson explique que si les êtres humains ne sont que des collections d’atomes soumis aux lois de la physique, alors la notion de choix libre est illusoire. Cependant, il argue que nos expériences quotidiennes de prise de décision montrent que nous faisons des choix en toute liberté. Carlson illustre cela en parlant des choix simples comme décider entre deux parfums de glace. Il conclut que la vision matérialiste de l’être humain est insuffisante pour expliquer notre expérience du libre arbitre.

Il explore également les concepts de mécanique quantique et d’émergence, suggérant que ces théories n’apportent pas de solution satisfaisante au problème du libre arbitre. Malgré les événements aléatoires en mécanique quantique, Carlson explique que les objets macroscopiques restent déterministes. De même, les propriétés émergentes ne permettent pas d’échapper aux lois physiques sous-jacentes. Carlson en conclut que sans Dieu, la vision du monde scientifique reste incomplète et dénuée de sens profond.

La complémentarité entre science et foi

En observant la nature, Dieu voit la créativité, la puissance et l’intelligence de Dieu. Par exemple, il est émerveillé par la diversité infinie des flocons de neige et par l’énergie prodigieuse du soleil. Il compare cette créativité et cette puissance à l’œuvre d’un architecte, comme Frank Lloyd Wright, dont on peut admirer le génie à travers ses constructions.

Il parle aussi des lois de la physique comme reflet des lois morales que Dieu a données aux humains. Ces lois permettent de construire une société belle et complexe, similaire à la complexité et à la beauté des structures physiques. Erica Carlson conclut en affirmant que la foi chrétienne offre une vision du monde cohérente qui intègre la science et donne un sens à l’existence humaine.