Personnellement, je n’ai jamais connu, jusqu’à présent, la triste expérience de déambuler au travers de ruines et de décombres. De par ma visite dans le village dévasté et conservé en l’état d’Oradour-sur-Glane dont nous venons de rappeler l’épouvantable 75ème anniversaire, je soupçonne un sentiment traumatisant et une impression de désespérance. Les récentes manifestations autour des deux grandes guerres mondiales du siècle passé ont permis de nous rappeler les méfaits de la guerre, si besoin était… Comme moi, vous n’avez sûrement pas échappé, au détour de reportages télévisés ou d’articles sur le sujet, à la vision de ces villes et villages déchiquetés par les bombes et obus des belligérants de tous bords. Et que dire, des bien douloureuses images sur la Syrie, sur le Soudan, sur le Mali ou d’autres lieux de conflits récents.
Le prophète Esaïe a peut-être connu la tristesse et l’angoisse de cheminer au milieu des ruines et des décombres de son peuple Israël. Il sait, en tout cas, en faire état. Néanmoins, à plusieurs reprises, alors qu’Esaïe parle de ruines, l’Esprit du Seigneur qui inspire ses paroles laisse entrevoir des rais de lumière dans les ténèbres de la misère humaine. Au cœur de la dévastation, pointe une timide mais sûre parole d’espérance. Laissons-nous interpeller par cette parole qui […]