L’Ascension, avec un « A » majuscule, n’est pas seulement une question de montée. Ici, celui qui monte, c’est Jésus, ou le Christ, ressuscité après Pâques. Pour faire simple, parlons de Jésus. L’Ascension, vous savez, ce jeudi de congé en mai (ou en juin), tire ses racines de la Bible.
Selon les textes sacrés, depuis sa résurrection à Pâques, Jésus multiplie les apparitions à ses disciples. Mais au bout de quarante jours, il vient leur dire adieu. Il a soigneusement préparé sa sortie : après des embrassades, il s’élève dans le ciel et disparaît dans une nuée. Les disciples, stupéfaits, assistent à ce spectacle avec émerveillement.
Cet épisode, comme beaucoup d’autres dans la Bible, est interprété différemment par les communautés chrétiennes. Pour certains, Jésus s’est envolé directement vers le ciel, tel une fusée ; pour d’autres, il s’agit d’un mythe chargé de symboles.
L’Ascension marque la fin de la présence physique de Jésus parmi ses disciples. Il ne réapparaîtra plus dans le « script ». Mais là réside la subtilité : Jésus coupe symboliquement le cordon, comme pour dire à ses disciples : « Maintenant, c’est à vous de jouer. Je vous ai enseigné beaucoup de choses, montré que l’amour est plus fort que tout, que les liens humains transcendent la mort physique. »
L’Ascension signifie donc que l’essentiel se vit ici et maintenant. Jésus insiste : il n’est pas la star de l’histoire. En somme, l’Ascension est une célébration qui, quelques jours plus tard, se prolonge à la Pentecôte, un autre jour férié. Mais cette fois, rien ne monte ; tout descend. Cela sera exploré dans notre prochain épisode.
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