Dans son récent ouvrage intitulé « Dieu n’a pas besoin de preuves », Jacques Arnould, historien des sciences et théologien catholique français, explore l’intersection de la science et de la théologie et met en garde contre l’utilisation de théories scientifiques pour prouver l’existence de Dieu. Jacques Arnould affirme que l’essence de la foi ne nécessite pas de preuves empiriques et qu’il peut être dangereux d’associer la science à la croyance religieuse.
Jacques Arnould souligne les limites de la science, qui est en constante évolution, et insiste sur le fait que son utilisation pour soutenir des doctrines religieuses peut conduire à l’instabilité lorsque les paradigmes scientifiques changent. Il évoque le concept de « concordisme », qui consiste à aligner des découvertes scientifiques, comme le Big Bang, sur des récits religieux. Jacques Arnould prévient que cette approche est risquée, car les théories scientifiques peuvent changer, ce qui risque d’ébranler les croyances religieuses qui leur sont trop étroitement liées.
L’ouvrage répond aux tendances modernes à rechercher une validation scientifique de la foi, en préconisant au contraire une séparation claire entre les domaines de la science et de la religion. Jacques Arnould fait référence à des figures historiques comme Einstein et Georges Lemaître pour illustrer les complexités et les conflits potentiels lorsque les scientifiques parlent de Dieu.
Le travail de Jacques Arnould met finalement l’accent sur le besoin humain de foi qui transcende les preuves scientifiques, en la comparant à la confiance dans les relations personnelles. Il réfléchit aux implications philosophiques de notre existence, inspiré par des penseurs comme Jacques Monod, et encourage les lecteurs à accepter les incertitudes inhérentes à la vie et à la foi.
Production : Fondation Bersier – Regards protestants
Remerciements : Jacques Arnould
Entretien mené par : David Gonzalez
Technique : Quentin Sondag