Contrairement à l’idée commune qui associe la Pentecôte à l’Esprit Saint, le pasteur Louis Pernot propose une réflexion audacieuse : la Pentecôte serait avant tout la fête de la Parole.
Décryptons cette vision théologique fondée sur le langage et la révélation.
Une fête du langage
Les « langues de feu » ne sont pas des flammes physiques, mais symbolisent le langage. La Pentecôte marque le moment où les disciples, auparavant silencieux, deviennent prêcheurs dans toutes les langues. La parole, longtemps contenue, s’exprime enfin.
Une continuité avec la tradition juive
La fête de la Pentecôte coïncide avec Chavouot, qui commémore le don de la Torah à Moïse. Dans cette logique, la Pentecôte chrétienne prolonge cette révélation : Dieu parle encore, mais à travers l’Évangile.
Une révélation personnelle et universelle
Autrefois réservé à Moïse, le don de l’Esprit et de la Parole est maintenant offert à chacun. Chaque croyant devient un être inspiré, un « petit Moïse », capable d’entendre Dieu directement dans sa propre langue, sa propre culture.
Plus de loi, mais des merveilles
La parole transmise n’est plus faite de commandements, mais de merveilles. Elle annonce la grâce, le pardon, la tendresse divine. C’est une bonne nouvelle qui jaillit et transforme.
L’Esprit et la Parole, un équilibre vital
Sans l’Esprit, la Parole devient rigide. Sans la Parole, l’Esprit devient flou. Leur union permet une foi vivante, à la fois ancrée et inspirée.
La Pentecôte nous invite à redécouvrir la puissance de la Parole vivante, personnelle, libératrice. Dieu s’adresse à chacun dans sa langue intime, non pour imposer, mais pour illuminer et réjouir.