« Le cœur ne bat jamais de manière régulière, il respire », explique le pasteur Frédéric Fournier. Cette respiration intérieure, la cohérence cardiaque cherche à l’harmoniser. En régulant les accélérations et décélérations du rythme cardiaque, cette pratique favorise l’équilibre du système nerveux et agit contre le stress, la dépression, tout en stimulant la créativité et l’intuition.

Mais pour le pasteur, le cœur n’est pas qu’un organe : il est aussi un lieu spirituel. Dans la Bible, rappelle-t-il, le cœur est le centre de l’être, le siège des émotions, du discernement et de l’intelligence intuitive. Anne chante « Mon cœur est tout joyeux grâce au Seigneur », Job répond à ses amis « J’ai un cœur comme vous » — autant de signes d’une compréhension biblique du cœur comme espace de pensée vivante.

Fournier prolonge cette lecture à travers la tradition chrétienne orientale, où le cœur devient lieu de prière et d’union avec Dieu. La célèbre Prière du cœur des Pèlerins russes en témoigne : respiration, silence et invocation s’y répondent.

Aujourd’hui, Frédéric Fournier invite à unifier la cohérence cardiaque et la prière chrétienne : une manière d’ouvrir le corps et l’esprit à la présence divine.
« Penser, prier, respirer — tout cela passe par le cœur », résume-t-il.
Un chemin d’unité où la foi retrouve son rythme le plus intime.

Production : Fondation Bersier – Regards protestants
Remerciements : Frédéric Fournier
Entretien mené par : David Gonzalez
Technique : Horizontal pictures