Le défi du choix de chauffage
Avec la montée des prix de l’énergie, notamment du fuel, de l’électricité et du gaz, la question du changement de système de chauffage devient cruciale pour beaucoup de foyers. Aline Lejard, chargée de mission énergie pour la communauté du pays de Saint-Malo, explique que cette région est principalement chauffée au fuel et à l’électricité. Remplacer les anciens systèmes de chauffage peut permettre de réduire considérablement les factures d’énergie. Parmi les solutions proposées, les radiateurs électriques à inertie sont mentionnés comme une alternative performante pour ceux qui utilisent déjà l’électricité. Ils peuvent être complétés par un poêle à bois, qui offre une énergie renouvelable et moins coûteuse, estimée entre 7 et 8 centimes d’euros le kilowattheure, contre 20 centimes pour l’électricité.
Le poêle à bois bûche est apprécié pour sa souplesse et son fonctionnement sans électricité. Cependant, il a ses limites : il ne fonctionne pas la nuit ni en l’absence des habitants. En comparaison, le poêle à granulés offre une régulation plus précise, permettant de programmer le chauffage à des horaires spécifiques. Ce système nécessite néanmoins une alimentation électrique, ce qui peut être un inconvénient en cas de coupure de courant. Le choix entre ces deux types de poêles dépend souvent des habitudes et des besoins de chaque foyer.
La question du confort thermique
Outre les considérations économiques, le confort thermique est un facteur déterminant dans le choix d’un système de chauffage. Il est conseiller d’évaluer la température intérieure et l’humidité du logement pour mieux comprendre les besoins en chauffage. Aline Lejard, recommande d’utiliser un thermomètre chez soi pour vérifier si la sensation de froid est due à une température basse ou à un taux d’humidité élevé. Elle souligne l’importance de l’isolation thermique et d’un bon renouvellement de l’air pour maintenir un confort optimal. Les préférences individuelles jouent également un rôle, certaines personnes supportant mieux des températures plus basses que d’autres.
Le choix du chauffage doit être adapté à la spécificité du logement. Pour les grandes maisons souvent mal isolées, les solutions comme la pompe à chaleur géothermique ou la chaudière bois granulés peuvent être plus appropriées. La géothermie, qui capte la chaleur du sol, est particulièrement stable et efficace, bien que son installation soit plus coûteuse que celle de l’aérothermie, qui récupère les calories de l’air. En revanche, les retours sur investissement peuvent être longs, souvent au-delà de 15 ans, en raison des coûts élevés de ces systèmes.
Les alternatives pour les maisons chauffées au fioul
Pour les foyers utilisant encore le fioul, le passage à des alternatives plus écologiques et économiques est une nécessité. Les chaudières à fioul sont souvent installées dans des bâtiments de grande taille et peu isolés, ce qui complique la transition. Aline Lejard propose des solutions comme les pompes à chaleur géothermiques ou les chaudières bois granulés, adaptées aux grandes surfaces. Ces systèmes permettent une utilisation efficace de l’énergie renouvelable, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles.
La filière bois en France, en particulier dans la région de Saint-Malo, est bien développée avec des réseaux de producteurs locaux comme Abibois. L’utilisation de bois local, bien séché, est essentielle pour une performance optimale des poêles et chaudières. Elle insiste sur le fait que, bien que l’investissement initial puisse être élevé, le confort thermique et les économies d’énergie à long terme justifient ce choix.