Première raison : l’héritage

« Mon enfant, je veux le laisser libre de choisir sa religion. Avec le sport et la musique il n’a plus de temps pour lui. Les églises ne sont pas très attirantes. » Cinq raisons pour lesquelles je donne une instruction religieuse à mon enfant. Première raison : l’héritage. J’appartiens à une histoire qui me précède. L’Évangile existait avant moi et existera après moi. Je veux être un maillon dans cette chaîne de transmission. De même que j’apprends à mon enfant la politesse et à se comporter en société, je veux lui apprendre à prier, à être généreux et à aimer son prochain. Le commandement qui revient le plus grand nombre de fois dans le Premier Testament est « Tu ne seras pas oublieux. Tu diras à tes enfants. » Ne pas transmettre, c’est ne pas s’aimer.

Deuxième raison : la culture.

La France est un pays de tradition chrétienne. La peinture, la littérature, la philosophie, la musique sont parsemées de références bibliques. Ne pas connaître ces références, c’est se condamner à ne pas avoir accès à tout un pan de notre culture. On ne peut comprendre Rembrandt, Victor Hugo, Nietzsche ou Bach si l’on ne connaît pas les références bibliques qui traversent leurs œuvres. Et comme la Bible est proscrite de l’école, comment mon enfant saura-t-il qui sont Caïn, Abraham, David, Jésus, Pierre et Paul ?

Troisième raison : apprendre à réfléchir.

Je donne une instruction religieuse à mon enfant pour lui apprendre à lire. Devant un texte, il ne suffit pas de comprendre ce qu’il veut dire. Il faut aussi apprendre à lui poser des questions, à s’interroger sur la façon dont il nous rejoint, à le mettre en débat. Charles Péguy a dit : « Enseigner à lire, telle serait la seule et la véritable contrainte d’un enseignement bien entendu. Que le lecteur sache lire et tout est sauvé. » Je veux apprendre à mon enfant à lire la Bible.

Quatrième raison : apprendre la gratitude.

Le philosophe Abraham Eshel a dit : « Nous enseignons aux enfants comment on mesure et comment on pèse. Nous omettons de leur dire comment on vénère, comment on s’émerveille et comment on craint. » De même que je veux apprendre à mon enfant à développer son intelligence et à grandir physiquement, je veux aussi lui transmettre le sens de l’émerveillement. En lui apprenant la gratitude, j’ouvre ses yeux sur ce qui est plus grand que lui.

Cinquième raison : le préparer à affronter les épreuves de la vie.

Ignorant ce que l’avenir me prépare, je sais que je ne serai pas toujours auprès de mon enfant quand il traversera des épreuves. Je veux lui dire qu’il existe un Dieu qui ne l’abandonnera jamais. Dans une parabole de l’Évangile, un fils a quitté son père pour vivre sa vie comme il l’entend. Quand il s’est retrouvé en échec, il s’est souvenu que dans la maison de son père il y avait du pain. Je ne peux donner la foi à mon enfant mais je veux qu’il se souvienne, le jour où il sera en échec, qu’il existe un lieu où il y a du pain à manger. Un sage disait que, quand il était enfant, sa mère lui disait que s’il avait deux sous, il devait en dépenser un pour acheter du pain et un pour acheter une fleur.

Production : Fondation Bersier
Texte : Antoine Nouis
Animation, scénarisation : Emeline Ferron
Voix off : Dominique Fano-Renaudin
Cette vidéo est une rediffusion du 14 septembre 2021.