Thanksgiving, la fête la plus emblématique des États-Unis, trouve ses racines bien avant les dindes et les défilés modernes. Derrière ce jour d’action de grâce se cache une histoire complexe mêlant foi, survie et colonisation.
D’où vient vraiment Thanksgiving ? Pourquoi cette célébration est-elle liée à la religion protestante et à la conquête du Nouveau Monde ? Retour sur les origines spirituelles et historiques d’un mythe fondateur de l’identité américaine.
En 1620 une centaine de protestants puritains qui jugent l’Église d’Angleterre trop catholique débarquent dans l’actuel Massachusetts. Ils découvrent une terre vide comme si elle leur était destinée alors que de nombreuses Amérindiens étaient déjà morts de maladies importées par des Européens. Mais alors que la moitié des colons meurent de froid, ils sont aidés par les Wampanoags qui leur offrent de la nourriture et leur apprennent à chasser.
C’est lors d’un repas avec eux que les colons anglais remercient Dieu pour les bonnes récoltes, d’où le mot Thanksgiving. Ils y voient une bénédiction qui viendrait approuver la conquête du Nouveau Monde.
Pourtant c’est seulement deux siècles plus tard que l’événement deviendra une fête annuelle. Remercier Dieu, mais donc aussi un moyen de s’identifier un peuple élu auquel serait promis un avenir radieux. Pour les Américains peut-être mais pas pour les Amérindiens qui ont ensuite disparu à 90%.
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