La Réforme a omis de retenir quelques figures féminines qui ont profondément marqué son histoire. Parmi ces femmes formidables, celle qui a inventé l’école maternelle ou celles qui ont crée des œuvres de bienfaisance encore actuelles… Un film pour résumer ces parcours exceptionnels et peu connus.
Marie Dentière (vers 1495, Tournai, Flandres) : Issue d’une famille noble, elle reçoit une excellente éducation intellectuelle. Marie Dentière était une fervente partisane de l’égalité des sexes, estimant que les hommes et les femmes sont égaux devant Dieu dans la lecture et l’interprétation de la Bible. Elle s’est battue pour que soient reconnues la place unique des femmes dans la Bible, affirmant de manière célèbre qu’il n’y a pas un évangile pour les hommes et un autre pour les femmes. En 2002, des historiens genevois ont ajouté son nom à une stèle située face au Mur des Réformateurs, en hommage à sa contribution.
Marie Durand (1711-1776, Vivarais, Ardèche) : Emprisonnée très jeune pour faire pression sur son frère, pasteur du Désert. Marie Durand est restée en prison pendant 38 ans pour avoir refusé de renoncer à sa foi protestante. Sa résistance et sa constance, supportant avec patience les pires épreuves, soulignent son héroïsme.
Sarah Banzet (18e siècle, Ban de la Roche) : Une jeune paysanne qui, de sa propre initiative, a rassemblé des enfants dans sa maison pour leur apprendre à tricoter, inspirant l’idée de créer des structures éducatives pour les jeunes enfants. À une époque où il était inconcevable de s’occuper des enfants d’autrui, Banzet et ses contemporaines ont dû faire face à de graves critiques de la part de la société, y compris des accusations de polygamie et des agressions physiques, pour leur travail de pionnières dans le domaine de l’éducation.
Caroline Malvesin (19e siècle, Bordeaux) : Une femme protestante ordinaire qui a ressenti un appel missionnaire et qui, malgré la perplexité initiale due à l’absence d’un équivalent protestant, a répondu à la vision du pasteur Antoine Vermeil d’établir un ordre religieux protestant pour les femmes. Cet ordre mettait l’accent sur la soumission mutuelle et l’unité au milieu de la diversité et de la division au sein du protestantisme.
Blanche Peyron (20e siècle) : Dirigeante de l’Armée du Salut aux côtés de son mari Albin, Blanche Peyron a consacré sa vie à la lutte contre la pauvreté et la souffrance, en particulier chez les femmes. Connue pour sa ténacité et sa conviction que rien n’est impossible, elle a joué un rôle crucial dans l’ouverture, dans les années 1920, du Palais de la Femme, un refuge pour femmes qui fonctionne encore aujourd’hui.
Production : Fondation Bersier – Regards protestants
Réalisation : Quentin Sondag