Madagascar traverse une période de fortes tensions sociales. Dans ce contexte, les locaux de la Société biblique malgache ont été pillés et incendiés, causant la perte de milliers de bibles et de tout le matériel informatique. Alors, pour comprendre ce qui s’est passé et comment aider, j’accueille Désiré Rabenifara, directeur national par intérim de la Société biblique de Madagascar.

Le contexte actuel à Madagascar est marqué par des manifestations qui ont conduit à des actes de violence, dont le pillage de la Société biblique malgache. C’est dans ce climat tendu que les locaux de l’organisation ont été incendiés, soulevant des interrogations sur la présence de témoins et les témoignages recueillis sur place. La perte de 2 700 bibles représente un coup dur pour la mission de la Société biblique, tant sur le plan matériel que spirituel. Cette situation met en lumière les conséquences directes de l’instabilité sur les institutions engagées dans la diffusion de la foi et de la culture biblique.

La contestation est partie d’une revendication étudiante pour l’accès à l’eau et à l’électricité, mais la répression violente a fait dégénérer la situation. C’est dans ce contexte que des pillages ont eu lieu, dont celui de la Société biblique malgache, survenu de nuit alors que les déplacements étaient interdits. La perte de 2 700 bibles, d’une valeur de 100 millions d’ariary, représente un frein majeur à la mission de diffusion de la Parole, qui avait pourtant connu une belle croissance avec 110 000 bibles distribuées en 2024. Cet événement met en péril l’objectif d’atteindre toujours plus de personnes avec la Bible à Madagascar.

Une collecte de fonds a été lancée par l’Alliance biblique française pour venir en aide à la Société biblique malgache. Dans ce contexte, il est essentiel d’identifier les besoins prioritaires pour permettre une reprise rapide et efficace des activités bibliques. La reconstruction des locaux et la relance de la mission nécessitent une vision claire et des moyens adaptés. Malgré cette épreuve, l’espoir demeure pour la Société biblique malgache et pour Madagascar, porté par la solidarité et la foi en un avenir renouvelé.

Malgré les pertes, la Société biblique malgache a repris son activité grâce à un espace prêté par la Ligue pour la lecture de la Bible, en travaillant avec les moyens du bord. Les besoins urgents concernent le matériel informatique — ordinateurs portables, imprimantes, connexion internet — indispensable pour poursuivre les projets de traduction et de diffusion. Un bâtiment appartenant à la société, situé en centre-ville, nécessite des rénovations ou une reconstruction, et des démarches ont été lancées pour s’y réinstaller durablement. L’espoir reste intact : toucher toujours plus de Malgaches avec la Parole de Dieu, car sans elle, le pays ne peut vraiment s’en sortir.

Une émission de Phare FM.