La famille est, pour les Français, un repère essentiel et un puissant facteur de bonheur, comme le montre un récent sondage Ifop pour le Forum VIVA. Entre idéal de vie et quête d’épanouissement, comment les Français perçoivent-ils la famille ? Réponse avec Éric Chouteau, Délégué Général d’Alliance Vita.

Selon ce sondage, 90 % des Français estiment que l’arrivée d’un enfant rend les parents plus heureux. Un avis partagé par 80 % des personnes sans enfants. Les Français sont donc unanimes : avoir un enfant est source de bonheur.

Plus les Français ont d’enfants, plus ce consensus augmente. Au-delà d’une opinion, c’est une expérience. Cela donne une note d’espérance importante dans le monde actuel.

Lorsqu’on demande aux Français ce qui améliorerait leur épanouissement personnel, 50 % d’entre eux répondent : « avoir davantage d’argent ». Des résultats à mettre en perspective.

Ce chiffre s’entend dans le contexte actuel de notre société. Qu’est-ce qui va vous rendre plus épanoui ? Ce sondage reflète la dégradation des conditions matérielles de vie des Français. La préoccupation du pouvoir d’achat est importante. Le deuxième élément mis en avant est la santé. Sans surprise, ce souci de la santé est surtout partagé par les 50 ans et plus. L’argent et la santé sont directement liés à la situation concrète des personnes.

Avoir une meilleure santé et une famille aimante sont des priorités pour les Français. C’est précisément vers la famille que 73 % d’entre eux se tournent en cas de coup dur.

La famille est l’endroit où chacun de nous est né, a grandi, a vécu. Il s’y crée des liens forts. On dit souvent qu’on ne choisit pas sa famille, mais c’est l’endroit où l’on s’accueille, quelles que soient nos différences d’opinion, de caractère. C’est là qu’on est habitué à vivre ensemble avec nos différences. C’est ce qui différencie la famille du groupe d’amis qui correspond davantage aux affinités.

Près d’un Français sur cinq déclare ne se tourner vers personne en particulier en cas de problème. Une tendance à l’isolement plus marquée chez les plus de 35 ans. Un chiffre qui interpelle et qui peut inquiéter.

C’est encore plus marqué pour les personnes au-dessus de 50 ans. C’est un sujet d’inquiétude, alors même que notre société bénéficie de tout un réseau d’associations et de services sociaux. C’est une motivation supplémentaire pour proposer notre écoute ou notre aide.

Alors que la Bible insiste sur l’attention portée aux plus fragiles et appelle à « porter les fardeaux les uns des autres », les trois quarts des Français déclarent être prêts à s’engager à passer du temps avec une personne isolée. De bonnes intentions à transformer en actions concrètes afin de réhabiliter une culture du soutien mutuel dans notre société.

Je crois qu’il s’agit d’être présent, de montrer des initiatives. Beaucoup d’associations ont pour objectif de travailler sur le terrain. Tout ce tissu associatif est déjà un signe visible de cette envie de soutien. C’est également une opportunité pour les personnes de nous rejoindre pour concrétiser ce désir de soutien, parce qu’effectivement, le travail ne manque pas.

Il y a une phrase dans la Bible qui dit « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ». C’est mon expérience et je suis sûr qu’elle rejoint celle de beaucoup de personnes engagées. Ce n’est pas simplement une promesse, c’est une vraie réalité.

Un podcast de Phare FM