La Pentecôte marque l’effusion de l’Esprit Saint sur les disciples (Actes 2). Pour les protestants, cet événement fondateur ne célèbre pas seulement une force venue d’en haut, mais le début d’une Église vivante, portée par la Parole et la foi individuelle.
Un bouleversement fondateur (Actes 2.1-4)
Le récit biblique de la Pentecôte se trouve dans Actes des Apôtres chapitre 2. Réunis à Jérusalem, les disciples reçoivent l’Esprit Saint sous la forme de langues de feu. Ils se mettent alors à parler en diverses langues, signe de l’universalité du message chrétien. Pour les protestants, cet événement n’est pas une manifestation spectaculaire isolée, mais un tournant : c’est le moment où l’Esprit prend la relève de la présence physique du Christ.
Une Église née de la Parole (Actes 2.14-41)
Pierre, rempli de l’Esprit, proclame l’Évangile avec puissance. En un seul jour, trois mille personnes sont baptisées. Ce n’est pas la structure ou le rituel qui fondent l’Église, mais la proclamation de la Parole et l’écoute des cœurs. La tradition protestante insiste ici : l’Église naît là où la Bible est lue, comprise, vécue.
L’Esprit, une présence intérieure et libre (Jean 3.8)
« Le vent souffle où il veut… » (Jean 3.8). Cette parole de Jésus à Nicodème résonne à la Pentecôte. L’Esprit n’est pas une puissance à domestiquer, mais une présence vivante, intérieure, qui transforme et envoie. Pour les protestants, cela signifie que chaque croyant, sans intermédiaire humain, peut être habité, conduit, inspiré par Dieu.
Une fête pour aujourd’hui
La Pentecôte est donc plus qu’un souvenir. Elle nous rappelle que l’Église n’est pas un lieu figé, mais un peuple en mouvement, porté par une force invisible mais réelle. Là où l’Esprit souffle, il y a liberté (2 Corinthiens 3.17), responsabilité, espérance.
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