Quand un pape décède ou démissionne, c’est tout un processus qui s’enclenche pour désigner son successeur. Mais concrètement, comment cela se passe-t-il au Vatican ? De la vacance du siège à l’élection du nouveau pape, on vous explique les étapes clés qui marquent ce moment historique, avec mon invitée, Laurence Desjoyaux, rédactrice en chef du magazine La Vie.
Un événement précis survient immédiatement après le décès du pape François. Durant la vacance du siège, les affaires courantes continuent de circuler et ne sont pas affectées par cette vacance ou cette occupation du siège. Le Vatican s’organise de manière spécifique pour assurer la continuité des affaires courantes et quotidiennes. Avant le moment du conclave, plusieurs étapes de préparation sont engagées.
Après le décès du pape François, c’est le cardinal Camerlingue, Kevin Farrell, qui prend un peu les rênes du Vatican, de la gestion. Tout est à l’arrêt. Il y avait beaucoup de choses qui étaient aussi à l’arrêt depuis l’hospitalisation de François. Le but est de prendre le moins de décisions possible. Et pour les étapes de préparation, il y a d’abord ce qu’on appelle les novendiales, qui sont 9 jours de deuil, avec une messe chaque jour. Et ensuite, pendant ces 9 jours, il y a aussi les congrégations générales.
Après avoir observé la préparation et le déroulement du conclave, l’attention se porte désormais sur le moment décisif qui suit l’élection. Le cardinal protodiacre annonce la fumée blanche et confirme l’élection d’un nouveau pape. Le Collège des cardinaux sélectionne les candidats papables selon des critères précis et établis.
Le Collège des cardinaux compte 135 personnes qui vont être isolées dans la Maison Sainte-Marthe. Chaque jour, il va y avoir des votes qui vont se tenir dans la chapelle. Il peut y avoir jusqu’à 4 scrutins par jour. À chaque jour de scrutin, les cardinaux votent, selon un procédé qui est ritualisé. On vote ainsi jusqu’à ce que la majorité des deux tiers se porte sur un nom. Une fois que cette majorité est obtenue, les bulletins, en brûlant, donnent cette fameuse fumée blanche. À l’intérieur, on demande au nouveau pape son nom. C’est comme ça que le cardinal Bergoglio avait choisi le nom de François. Ensuite, on lui passe l’anneau. Et puis, tous les cardinaux qui sont là s’avancent par ordre protocolaire pour faire obédience, pour faire acte de loyauté.
Un podcast de Phare FM.