Les écrivaines africaines ont longtemps été considérées comme les grandes absentes de la scène littéraire africaine et les poètes, plus que quiconque, semblent avoir été oubliées de tous. Pourtant, c’est à ces dernières que l’on doit les débuts d’une écriture africaine au féminin. Souvent rebelles à l’ordre établi, les femmes de lettres dont il est question ont su braver les tabous, les traditions et des pratiques souvent hostiles pour se présenter dans les cercles littéraires africains. C’est du Sénégal que sont parties les premières notes de cette partition féminine qui allait bouleverser le chœur du chant africain.

1- Celle qui la première tente le pari de publier en 1965 une écriture présente depuis déjà 50 ans est une institutrice du nom d’Annette M’Baye d’Erneville (du nom de sa ville natale).

2- La Sénégalaise Kiné Kirama Fall qui publie  Chants de la rivière fraîche (1975) et Les Élans de grâce (1979). est l’une de ces voix porteuses d’espoir qui introduit par ses Chants de la rivière une thématique neuve dans le champ de la poésie africaine.

N’dèye Coumba Mbengué Diakhaté est une consœur de Kiné Kirama Fall originaire elle aussi de Rufisque, elle est particulièrement préoccupée par le sort des femmes, ses sœurs du Sénégal et de toute l’Afrique. Le titre de son recueil paru en 1980 en témoigne déjà : Filles du soleil, un hommage aux femmes.