Aux États-Unis, la mort de George Floyd n’est pas un symbole mais un symptôme de ce monde qui étouffe.
« I can’t breathe » : je ne peux plus respirer, j’étouffe, je manque d’air… Ce cri ne fait pas qu’embraser les États-Unis. Il porte le désespoir d’un monde qui n’en peut plus. Les crises se succèdent, s’empilent et font « système » : angoisse provoquée par le terrorisme islamique, quête de reconnaissance sociale pour les « gilets jaunes », désastre écologique aux accents d’apocalypse, pandémie qui paralyse le monde, effondrement économique résultant de cette paralysie, guerre froide entre les deux superpuissances. Et partout, la sidération et la colère. La mort de George Floyd n’est pas un symbole mais un symptôme de ce monde qui étouffe […]