Le 3 juin dernier, à propos de la prière pour la paix des présidents israélien et palestinien, j’écrivais : « Nous devons toujours renoncer à nos illusions mais jamais à l’espérance. » Six semaines plus tard, l’espérance est en berne. La tragédie est totale en ce qu’on perd tout espoir d’entrevoir une issue au conflit. La guerre est un attentat contre la paix car elle est une machine à produire de la haine.

Nous en faisons l’expérience à Réforme, chaque fois qu’on parle d’Israël, les réactions sont passionnées entre ceux qui estiment qu’Israël est le pays le plus vertueux du Proche-Orient et ceux qui pensent que les Palestiniens sont le peuple dont l’oppression est la plus scandaleuse. Le problème de la passion est qu’elle ne favorise pas la paix en éloignant le compromis. Il est insupportable qu’une manifestation en faveur des Palestiniens se transforme en attaque contre des synagogues, il est insupportable de considérer que les morts palestiniens sont moins dramatiques que les morts israéliens. Imaginons la réaction de l’Occident si la proportion était inversée et qu’il y avait deux cents morts en Israël et quelques blessés à Gaza ! […]