Voracité sans frontières
Panama. Déjà, à la fin du XIXe siècle, le nom est synonyme de scandale, autour du percement d’un canal. Déjà, on dénombre des politiques véreux, des petits épargnants ruinés…
Panama, avril 2016. À la une du Monde, ces photos d’identité des chefs d’État qui ont planqué des millions dans des sociétés écrans, histoire d’échapper au fisc. « Panama Papers », un drôle de nom, une autre époque et toujours les mêmes ressorts, l’avidité, l’appât du gain, la volonté de se placer au-dessus des lois. Que Poutine, Assad et Bouteflika, ces tyrans domestiques, aient profité du système ne m’étonne pas. Que le Premier ministre islandais soit de la partie m’effraie davantage. Quant au FN… Où va s’arrêter cette vague de révélations, reprises par 106 rédactions dans 76 pays du monde ? La planète va-t-elle sortir grandie (si j’ose dire) de ce grand déballage ? Va-t-on enfin moraliser les règles du jeu financier ? […]