L’une des leçons des élections municipales est que si on ajoute le taux record d’abstention au score historique du Front national, le parti du désaveu est largement majoritaire en France. Cela est d’autant plus significatif qu’il s’agit d’un scrutin municipal qui est traditionnellement une élection de proximité. Il nous appartient d’écouter ce que les Français ont dit par leur vote… et leur appétence pour la pêche à la ligne.
D’abord entendre l’impopularité du parti de la majorité. Bibliquement, la popularité n’est un signe ni de justice ni de vérité mais, en démocratie, elle est une condition pour être réélu. La question à poser est de savoir si l’impopularité du gouvernement est une bonne ou une mauvaise impopularité. Est-ce parce qu’il mène une politique courageuse ou parce qu’il apparaît trop éloigné des citoyens ? Deux ans après son élection, le président de la République a échoué dans sa volonté d’établir une gouvernance apaisée et intègre. On ne dira jamais assez ce que l’affaire Cahuzac et les erreurs de communication ont coûté à la majorité. […]