Quand François Fillon dit qu’il est chrétien pour justifier sa politique sociale, nous voulons croire qu’il est sincère et qu’il a voulu répondre à ceux qui lui reprochaient d’avoir le cœur dur.
Si cette réponse ne relève pas d’un positionnement identitaire, elle est très maladroite et l’argument est faible, car le lien entre la foi et la façon de régler le déficit de la Sécurité sociale est pour le moins fragile.
Quand Vincent Peillon fait une analogie entre les musulmans discriminés par une certaine approche de la laïcité et les juifs qui portaient l’étoile jaune, il est en pleine confusion des genres. Les juifs étaient discriminés en tant que juifs par l’État alors que, de nos jours, ce dernier combat officiellement le racisme. […]