La Cour européenne des droits de l’homme a rendu sa décision à propos du cas de Vincent Lambert, en déclarant que la loi Leonetti pouvait s’appliquer et que les soins dispensés à cet homme en état végétatif pouvaient s’assimiler à une obstination déraisonnable.
Cela fait bientôt sept ans que Vincent Lambert est maintenu en vie alors qu’il n’a pratiquement plus aucune communication avec son entourage. Il est la victime d’un conflit familial entre des parents qui veulent le maintenir en vie à tout prix, et son épouse, accompagnée de plusieurs de ses frères et sœurs, qui demande qu’on le laisse partir. En publiant le témoignage de Marie-Geneviève, une de ses sœurs, nous prenons position en faveur de son épouse pour trois raisons.
Une première raison repose sur le principe de réalité et l’acceptation de notre finitude. La mort d’un jeune père de famille est insupportable et on comprend bien le désir fou de vouloir qu’il vive, mais il est un moment où il faut accepter la réalité, aussi douloureuse soit-elle. Parfois, il y a plus de vie à accepter la mort plutôt que de s’enfermer dans le déni. […]