Après le Brexit, l’élection de Donald Trump et l’échec du référendum en Italie, quel sera le prochain séisme électoral ? Les commentateurs se réjouissent de l’échec du candidat d’extrême droite à la présidence de la République en Autriche, mais ils oublient de dire qu’il a recueilli les suffrages de 47 % des électeurs. Si ce résultat avait eu lieu il y a vingt ans, ces mêmes commentateurs auraient évoqué le grand danger d’un tel score pour la démocratie.
C’est dans ce contexte de décrédibilisation de la politique que nous pouvons analyser le renoncement du président Hollande à se présenter aux primaires de la gauche. Le soir de son élection, en 2012, il avait fait un discours dans lequel il avait pointé les deux grandes priorités de son quinquennat : « Je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse… Au terme de mon mandat, je me poserai ces seules questions : est-ce que j’ai fait avancer la cause de l’égalité et est-ce que j’ai permis à la nouvelle génération de prendre toute sa place au sein de la République ? » […]