La Transition de Samuel à Saül
Florence Blondon aborde la période de transition critique d’Israël, passant du leadership des juges à celui des rois. Après avoir jugé Israël toute sa vie, Samuel, maintenant âgé, désigne ses fils comme juges, mais ces derniers se révèlent corrompus, acceptant des pots-de-vin et pervertissant la justice. « Les fils de Samuel ne marchaient pas sur ses traces ; ils avaient un penchant pour le profit, recevaient des présents et portaient atteinte aux droits. » Cette corruption pousse les anciens d’Israël à réclamer un roi, comme les autres nations. Cette demande, bien que désapprouvée par Samuel, reflète un désir d’ordre et de stabilité en période de troubles internes et de menaces extérieures.
La réponse de Dieu à la demande du peuple
Face à la demande du peuple, Samuel consulte l’Éternel. Dieu explique que cette demande de roi est un rejet de sa propre souveraineté, « Écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira ; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent pour que je ne règne plus sur eux. » Malgré cette déception divine, Dieu ordonne à Samuel d’accéder à la demande du peuple tout en les avertissant des conséquences. Samuel décrit les droits du roi, soulignant les sacrifices que le peuple devra faire : « Il prendra vos fils et disposera pour ses chars… Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières, boulangères… Il prendra la dîme de vos semences et de vos vignes. »
L’oint de Dieu : Saül
Samuel oint Saül comme premier roi d’Israël, suivant les instructions de Dieu. Cette onction symbolise le choix divin et confère à Saül une légitimité sacrée. Cependant, le règne de Saül commence avec des défis. Saül, bien qu’élu par Dieu et oint par Samuel, échoue à suivre pleinement les commandements divins. Cette histoire souligne la complexité de la gouvernance humaine sous l’égide divine. « Il faut absolument que le pouvoir terrestre soit séparé du pouvoir divin, » affirme-t-elle, rappelant que les rois doivent obéir à Dieu pour éviter les désastres.
Saül commet plusieurs erreurs, dont celle de prendre la place de Samuel pour offrir des sacrifices, usurpant ainsi une fonction sacrée. « Le roi est là pour accompagner son peuple, mais le prophète est aussi là pour lui rappeler qu’il est là parce que Dieu l’a mis là. » Cette séparation des pouvoirs est cruciale pour maintenir l’équilibre et la justice. La deuxième faute majeure de Saül est son refus de détruire complètement les Amalécites et leurs biens, contrairement aux ordres divins. Cet acte de désobéissance conduit à son rejet par Dieu, préparant le terrain pour l’ascension de David, le prochain roi d’Israël.