Marie de Béthanie et le parfum précieux

Dans un passage de l’Évangile, une scène d’une grande sensualité se dégage alors que Jésus est à table chez son ami Lazare. Marie, la sœur de Lazare, prend une livre d’un parfum d’un nard pur, très précieux, et en répand sur les pieds de Jésus. Elle essuie ensuite ses pieds avec ses cheveux. La maison entière se remplit de l’odeur du parfum, soulignant l’atmosphère de la scène. À cette époque, il était indécent pour une femme de montrer ses cheveux, symbole de sa féminité. En libérant sa chevelure pour essuyer les pieds de Jésus, Marie se dévoile au sens propre du terme, mettant toute son intimité dans ce geste d’adoration.


Un geste sublime et prophétique

Marie, en déposant sa pudeur aux pieds de Jésus avec son parfum et ses cheveux, montre un acte d’adoration profond. Jésus sait qu’il va mourir et Marie le soupçonne. L’heure n’est plus aux conventions sociales. Le philosophe Abraham Heschel a écrit que l’éducation devrait enseigner aux enfants non seulement à mesurer et à commander, mais aussi à vénérer, à s’émerveiller et à comprendre le sens du sublime. Marie de Béthanie, par son geste, enseigne le sens du sublime, un don rare et précieux aujourd’hui, symbole de la grandeur de l’âme humaine.

Production : Fondation Bersier – Regards protestants
Texte : Antoine Nouis
Voix off : Dominique Fano-Renaudin
Illustrations : Emeline Ferron, Eloïse Baslé
Cette vidéo est une rediffusion du 29 décembre 2021.