Le nouveau livre de Marie-Dominique Cabanel « Là où je ne voulais pas aller : De l’anorexie à la faim de vivre« , publié par Nouvelle Cité, est bien plus qu’un simple mémoire : il s’agit d’un récit émouvant qui allie le récit déchirant d’une anorexie à un profond éveil spirituel. L’ouvrage ne se contente pas de relater un combat contre un trouble de l’alimentation, mais retrace également le parcours d’une jeune femme vers une vie imprégnée d’espoir et d’épanouissement spirituel.
La lutte contre l’anorexie
Pour Marie-Dominique Cabanel, la lutte contre l’anorexie a été épuisant et complexe, marquée par des hospitalisations répétées et un combat constant contre le trouble qui a dominé sa vie pendant des années. L’épreuve physique s’est doublée d’une épreuve émotionnelle et psychologique, car elle a été confrontée au désespoir et à l’isolement qui accompagnent souvent ce type de maladie.
La foi et l’écriture
C’est au cours de cette intense période de souffrance que Marie-Dominique Cabanel s’est tournée vers la foi, qui est devenue la pierre angulaire de son rétablissement. Quant à l’écriture, elle a joué un rôle thérapeutique crucial, lui permettant d’exprimer et de traiter les profondes turbulences émotionnelles qu’elle a vécues. Son travail d’écriture a commencé premièrement comme un moyen de donner un sens au tumulte qui l’habitait. Cependant, lorsqu’elle a réalisé l’impact que ses mots pouvaient avoir, encouragée par son psychiatre et ses amis proches, elle a décidé de partager son voyage plus largement.
Le livre de Marie-Dominique Cabanel ne s’arrête pas seulement sur l’expérience personnelle de l’anorexie mais explore le rôle de la spiritualité dans la guérison et la transformation, offrant un aperçu de la manière dont les croyances et les pratiques spirituelles peuvent apporter force et espérance face aux défis de la vie.
L’expression créative comme voie de rétablissement
L’acte d’écrire est devenu une pratique spirituelle pour l’auteure, une pratique qui l’a aidée à naviguer dans le chemin complexe du rétablissement et de la foi. Elle décrit l’écriture comme un acte de résurrection, un moyen de ramener à la vie des parties d’elle-même qui ont été supprimées ou perdues à cause du trouble. Son livre décrit ce processus avec force détails, offrant aux lecteurs une fenêtre sur le pouvoir de transformation de l’expression créative.
Impact et réception
Depuis sa parution, « Là où je ne voulais pas aller » a trouvé un écho auprès de nombreuses personnes, en particulier celles qui sont confrontées à des troubles de l’alimentation ou qui voient leurs proches lutter. Le mélange d’honnêteté crue et de spiritualité de Marie-Dominique Cabanel offre une nouvelle perspective sur la guérison, qui met l’accent sur la possibilité de sortir non seulement vivant de cette maladie, mais en s’épanouissant, avec un sens renouvelé de la raison d’être et de la joie.
Le livre de Marie-Dominique Cabanel est plus qu’un mémoire ; c’est un manifeste sur le potentiel de résilience humaine et le rôle profond de la spiritualité dans la transformation personnelle. Et qui offre une perspective d’espoir à ceux qui sont pris au piège de leur lutte contre les troubles de l’alimentation.
Coproduction : Fondation Bersier – Regards protestants / Réforme – reforme.net
Intervenante : Marie-Dominique Cabanel
Journaliste : Laure Salamon
Réalisation : Anne-Valérie Gaillard