« Jacques Hamel, un homme sacrifié »
L'édito vidéo du 28 juillet d'Antoine Nouis, conseiller théologique de Réforme, sur l'actualité de la semaine.
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Auteur : Antoine Nouis
Publié le 28 juillet 2016
À l’heure où nous bouclons, il est trop tôt pour faire une analyse politique de l’attentat. La seule chose que nous pouvons affirmer est que les hommes qui ont commis ce crime ont posé un acte d’une violence extrême. Égorger un prêtre âgé célébrant dans une église… avant de mourir en se prenant pour un martyr, la symbolique est extrêmement forte. Il nous suffit de nous représenter la scène pour y entendre un certain nombre de messages pour notre temps.
Nous pouvons aborder cet assassinat sous plusieurs angles.
Du point de vue des assassins d’abord. Comment comprendre un tel acte, sinon par une certaine fascination pour la mort ? Le psychanalyste Fethi Benslama a écrit à propos des djihadistes : « La mort est en quelque sorte une mère qui va enfanter le candidat pour une vie parfaite. Il donne une vie qui ne vaut rien, ou de vaurien au tout Autre, et s’attend à ce qu’il la lui rende parfaite. » Donner la mort et mourir devient pour eux le point culminant de leur existence. Il faut être dans une véritable culture de mort pour égorger un vieillard ! […]