Cette année à Bethléem, en Cisjordanie, il n’y aura pas de guirlandes, pas de sapins, pas de musique… tout est annulé. Un grand vide dans la ville qui, habituellement, accueille des milliers de pèlerins et de touristes durant cette période. « Bethléem, comme toute autre ville palestinienne, est en deuil et triste… Nous ne pouvons pas célébrer [quoi que ce soit] tant que nous sommes dans cette situation », avait déjà confié le maire Hanna Hanania à Catholic News Agency en novembre. Depuis le début du conflit Israël-Hamas, le principal accès à la ville est fermé. Selon les statistiques fournies à CNA par le ministère du Tourisme, l’économie de Bethléem dépend du tourisme à hauteur de 60% à 70%. «Dans le contexte actuel de mort et de destruction, je trouve que le plus important n’est pas de parler d’économie ou de tourisme, parce qu’on parle de la vie des gens; des innocents ont perdu la vie. C’est cela la tragédie à laquelle nous sommes confrontés», indique une personnalité locale.
Pas de fête de Noël, mais une recherche du sens
Dans une déclaration datée du 10 novembre, les dirigeants des Eglises de Jérusalem ont exhorté les fidèles à «renoncer à toute activité inutilement festive» et se «concentrer davantage sur la signification spirituelle de Noël». Lina, une chrétienne de Bethléem, a déclaré à CNA qu’elle célébrera la naissance de Jésus-Christ «parce que c’est ce qui apporte l’espoir dans nos vies. Je crois que le plus grand cadeau que Dieu nous a fait est le don de l’espérance et avec Noël, nous nourrissons cette espérance dans nos cœurs». Si les festivités n’ont pas lieu et que les commerces sont fermés, la messe dominicale resterait très fréquentée à l’Eglise latine de Santa Caterina, à côté de la basilique de la Nativité.
Jean-Bernard Livio, prêtre et théologien jésuite, le pasteur et théologien Shafique Keshavjee ainsi que Pierre Farron, pasteur et président du Mouvement chrétien citoyen, ont lancé une invitation à soutenir les […]