L’actualité politique, la semaine passée, a été marquée par l’affaire Ciotti, dont l’ex-femme est accusée d’avoir cumulé trois emplois. Les députés ont voté un durcissement de l’outrage sexiste. Ils ont aussi adopté en commission un texte déposé par LFI visant à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. L’hebdomadaire d’extrême droite a été condamné en appel pour injure publique à caractère raciste. Enfin, le président de la République a affirmé qu’il ne fallait pas politiser le sport, en référence à la Coupe du monde de football au Qatar.
L’ex-femme d’Éric Ciotti accusée d’avoir cumulé trois emplois
Éric Ciotti, candidat à la présidence des Républicains, dans la tourmente ? Mercredi 16 novembre, Le Canard enchaîné révèle avoir enquêté sur l’ex-compagne du député des Alpes-Maritimes, Caroline Magne. D’après l’hebdomadaire, cité par Le Point, elle a cumulé jusqu’à trois emplois en même temps, dont celui d’assistante parlementaire de son mari à temps partiel. Éric Ciotti s’est défendu de toute pratique illicite. Ce lundi 21 novembre, Libération révèle que Caroline Magne a cumulé pendant près de 10 ans différents emplois avec son poste d’assistante parlementaire auprès d’Éric Ciotti. Pour ce poste, elle a été payée 20 000 euros par an les premières années, affirme Libération. Officiellement pour cinq heures hebdomadaires, précise le quotidien, soit huit fois le SMIC horaire de l’époque.
Les députés votent un durcissement de l’outrage sexiste
Dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 novembre, les députés ont voté un texte qui durcit l’amende de l’outrage sexiste, indique le site de TF1. Lors de l’examen de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI), ils ont notamment voté la possibilité de déposer des plaintes en visioconférence pour certaines infractions. Quant à l’amende de l’outrage sexiste, elle passerait de 1500 euros actuellement à 3750 euros. Pour rappel, l’outrage sexiste, a récemment été instauré pour faire face entre autres au harcèlement de rue : il désigne le fait d’imposer à une personne “un propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste”, portant atteinte à sa dignité ou créant une situation “intimidante, hostile ou offensante”.
Droit à l’IVG : les députés adoptent un texte pour l’inscrire dans la Constitution
Mercredi 16 novembre, les députés ont adopté en commission un texte déposé par le groupe LFI qui vise à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, précise La Croix. Il sera examiné le 24 novembre. Une semaine plus tôt, la commission des lois donnait aussi son feu vert à une autre proposition de loi constitutionnelle, au même objectif mais portée par Renaissance, le parti présidentiel, dont l’examen en séance est programmé le 28 novembre. Le texte de LFI diffère de celui des macronistes car il mentionne la contraception : “Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception.”
“Valeurs actuelles” condamné en appel pour injure publique à caractère raciste
Jeudi 16 novembre, Erik Monjalous, le directeur de Valeurs actuelles, et un journaliste de l’hebdomadaire, Laurent Jullien, ont été condamnés en appel à une amende de 1000 euros avec sursis pour injure publique à caractère raciste envers Danièle Obono, rapporte Le Monde. En outre, ils ont été condamnés par la cour d’appel de Paris à verser 5000 euros de dommages et intérêts à la députée LFI, ainsi qu’un euro symbolique pour les associations qui s’étaient constituées parties civiles auprès de l’élue de la capitale. Pour rappel, en 2020, le magazine d’extrême droite avait publié un article intitulé “Obono l’Africaine”, où elle était dépeinte en esclave.
D’après Emmanuel Macron, “il ne faut pas politiser le sport”
Peu avant le début de la Coupe du monde de football au Qatar, Emmanuel Macron a affirmé, jeudi 17 novembre, qu’il ne fallait pas “politiser le sport”. Il s’est exprimé après l’annonce de sa venue au Qatar, si l’équipe de France arrive en demi-finale, qui a été vivement critiquée, relate France Info. La compétition est toujours en proie à plusieurs polémiques (conditions de vie des travailleurs locaux, impact sur l’environnement des stades climatisés, discrimination à l’encontre des femmes et des minorités LGBTQ+ dans l’émirat).