Encore un coup dur. La liste des restrictions pour les femmes était déjà longue, rappelle Libération. Mais le week-end dernier, elle s’est à nouveau allongée. Désormais, interdiction pour elles de se rendre dans les salles de sport ou dans les bains publics. “Les salles de sport sont fermées aux femmes parce que leurs entraîneurs étaient des hommes et que certaines étaient mixtes”, a soutenu, dimanche 13 novembre, Akif Sadeq Mohajir, porte-parole du ministère de la Prévention du vice et de la Promotion de la vertu, auprès de l’AFP.
Retour en arrière
S’agissant des hammams, bains publics où hommes et femmes sont d’ordinaire séparés, voici comment les talibans justifient l’interdiction de leur accès aux femmes : “Actuellement, chaque maison a une salle de bains, donc cela ne pose aucun problème aux femmes”. Pis, deux jours plus tôt, les Afghanes ont également appris qu’elles ne pourraient plus flâner dans les parcs et jardins de Kaboul, où une ségrégation entre les genres y avait été imposée, note Libération.
Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans, malgré leurs promesses, opèrent un sacré retour en arrière, mettant en avant une interprétation ultra-rigoriste de l’islam, laquelle avait marqué leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001, précise Le Monde. Les femmes sont déjà exclues des principaux emplois publics, elles ne peuvent pas non plus voyager seules en dehors de leur ville, et sont obligées de porter le voile intégral. Dès la classe de 6e, les filles sont privées d’éducation. Dans un tweet, le Collectif national des droits des femmes résume, tristement : “Ils tuent les femmes à petit feux.”