En visite à Prague mardi 5 mars, Emmanuel Macron a appelé les alliés de Kiev à “ne pas être lâches”. Le lendemain, dans une vidéo exclusive diffusée par Libération et LCI, Alexeï Navalny, mort en détention en février dernier, déclarait que sa mort “ne changerait rien” au combat qu’il menait en Russie. Le même jour, en France, les députés ont adopté une loi pour indemniser les homosexuels condamnés. Le texte contient également une reconnaissance officielle des lois discriminatoires en vigueur en France entre 1945 et 1982. Cinq mois après le début de la guerre et l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas, des failles sécuritaires israéliennes ont été mises au grand jour. Au sujet de ce conflit, Joe Biden a réclamé à Israël une plus grande attention “aux vies innocentes perdues à cause des actions entreprises”.
Appel du président Macron
Lors d’une visite à Prague, Emmanuel Macron a “assumé” pleinement ses propos controversés sur la possibilité d’envoyer des troupes occidentales dans ce pays en guerre. Il a également appelé les alliés de l’Ukraine à “ne pas être lâches”, face à une Russie “inarrêtable”, ajoute Le Figaro. Dimanche 10 mars, dans La Tribune, Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères, a estimé qu’historiquement le recul n’a jamais été une solution face à un ennemi à la volonté expansionniste. “Ceux qui, en mai 1939, ne voulaient pas mourir pour Dantzig n’ont fait que stimuler Hitler. […] Je vois bien que les partis politiques nationalistes en Europe utilisent la même réflexion, les mêmes mots sous couvert d’un pacifisme qui n’est qu’un renoncement”, a-t-il souligné avant d’appeler à ce “que l’histoire ne se répète pas”. “Tenir tête à la Russie, c’est donc protéger les Français et la paix. C’est ça, le vrai patriotisme”, a-t-il ajouté.
Le combat d’Alexeï Navalny continue
L’opposant russe, mort en détention le 16 février 2024, avait déclaré que sa mort “ne changerait rien” au combat qu’il menait en Russie et que “plusieurs personnes étaient prêtes à le remplacer”, dans une vidéo d’un entretien avec un élu européen en décembre 2020. Jamais diffusées, les images ont été publiées mercredi 6 mars 2024, en exclusivité par les médias français Libération et LCI. Alexeï Navalny est mort le 16 février 2024 dans des circonstances obscures dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique, où il purgeait une peine de dix-neuf ans de prison pour “extrémisme”. Il a été inhumé vendredi dernier à Moscou.
“Pardon aux homosexuels”
Les députés français ont adopté, mercredi soir, une loi pour indemniser les hommes condamnés pour homosexualité entre 1945 et 1982. À l’époque, une loi discriminatoire instaurée sous le régime de Vichy considérait les relations sexuelles entre hommes de moins de 21 ans comme “un acte impudique ou contre-nature”. Les homosexuels encouraient alors une peine de prison pouvant atteindre trois ans. Pour les hétérosexuels, la majorité sexuelle était alors établie à 15 ans. Avec le soutien de Robert Badinter et de Gisèle Halimi, le “délit d’homosexualité” a été abrogé le 27 juillet 1982, rappelle Le Point.
Des “preuves” dont Israël n’a pas tenu compte
Des guetteuses de l’armée israélienne affirment avoir alerté les autorités quelques jours avant l’attaque du 7 octobre, après avoir remarqué, sur leurs écrans, d’étranges mouvements de miliciens du Hamas. Des démarches vaines, a relaté franceinfo le 7 mars. Les principaux dirigeants ont reconnu leurs torts. “Toutes les preuves étaient là. Le problème, c’est la manière dont les informations ont été analysées. Ce n’est rien de moins qu’une catastrophe au niveau du renseignement et d’un point de vue opérationnel. C’est un échec important et c’est la première fois, depuis la création d’Israël en 1948, que des communautés israéliennes ont été occupées. Des gens ont été tués dans leurs maisons. C’est un échec pour l’armée et pour l’État qui ont le devoir de défendre leurs citoyens”, analyse Michael Kobi, professeur de stratégie militaire à l’INSS, l’Institut national de sécurité israélien.
Joe Biden réclame une plus grande attention “aux vies innocentes”
Le président américain a estimé, samedi 9 mars, que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou “faisait plus de mal que de bien à Israël” en raison de la manière dont il conduit la guerre à Gaza. Et d’ajouter que ce dernier tient aussi des propos ambigus sur la question d’une “ligne rouge” que fixeraient les Américains. “Il a le droit de défendre Israël, le droit de continuer à attaquer le Hamas. Mais il faut, il faut, il faut qu’il fasse plus attention aux vies innocentes perdues à cause des actions entreprises”, a ajouté Joe Biden dans un entretien avec la chaîne MSNBC, soulignant : “À mon avis, il fait plus de mal que de bien à Israël.”