Des responsables des Églises européennes sont vivement préoccupés et tirent la sonnette d’alarme. Le Conseil œcuménique des Églises (COE) et la Conférence des Églises européennes (CEC) ont adressé, le 19 décembre, une lettre au chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, rapporte La Croix, mercredi. Dans le contenu de cette missive, ils s’alarment sur la situation au Haut-Karabakh, région arménienne sous contrôle azerbaïdjanais. En effet, ils estiment notamment que “l’Azerbaïdjan est en train de créer délibérément une crise humanitaire pour les 120 000 Arméniens résidant dans la région d’Artsakh et du Haut-Karabakh.”
“Solutions pacifiques ”
Le COE et le CEC, reprend La Croix, dénoncent le fait que des Arméniens soient pris en tenaille, fustigeant “l’obstruction (par l’Azerbaïdjan) du corridor humanitaire de Latchine et le blocage temporaire des ressources de gaz à l’approche de l’hiver.” Et d’ajouter : “Dans ce contexte, les craintes arméniennes d’un nouveau génocide à leur encontre ne peuvent être ignorées.” Car depuis le 12 décembre, plus de 100 000 Arméniens, qui vivent au Haut-Karabakh, demeurent coupés du monde à cause du blocage de l’unique corridor dit de Latchine, une voie vitale, les reliant à l’Arménie.
Les responsables appellent ainsi le chef de la diplomatie européenne à “poursuivre toutes les initiatives diplomatiques possibles pour faire en sorte que l’Azerbaïdjan rouvre le corridor de Lachine et fournisse les garanties appropriées qu’il restera ouvert.” Un jour plus tôt, le 18 décembre, le pape François s’inquiétait aussi de la situation humanitaire au Haut-Karabakh. “Je suis préoccupé par la situation du couloir de Latchine, dans le Caucase méridional”, déclarait-il, se disant particulièrement “inquiet pour les conditions humanitaires précaires de la population, qui risquent de se détériorer pendant l’hiver”. D’après Réforme, le souverain pontife demandait également “à toutes les parties de s’engager à trouver des solutions pacifiques pour le bien des populations.”